vendredi 12 janvier 2018

lectures de décembre


Alain-Fournier m'a toujours fascinée. Mort si jeune, au front, après avoir écrit un seul et unique roman qui est au début du top 5 de mes lectures classiques, je ne savais rien du personnage. Grâce à cette biographie d'Ariane Charton, je le connais un peu mieux aujourd'hui.
C'était un jeune homme tourmenté, pas facile à vivre, exigeant pour lui mais aussi pour ses proches, notamment pour Jacques Rivière son meilleur ami. Il n'a eu de cesse de massacrer ses études supérieures pour pouvoir lire et écrire, garder son libre arbitre, ses idées (parfois arrêtées).
Avec les femmes c'est aussi très compliqué, son idéal féminin lui échappe, il met la barre si haut que la seule digne de son amour sera l'héroïne de son roman, Yvonne de Galais.
Insatisfait, têtu, fleur bleue. Et en plus on essaiera après guerre de salir le jeune officier tombé pour la France. Mais l'éternité lui est offerte et le Grand Meaulnes reste le plus beau roman de jeunesse de tous les temps.

Le 3e tome de "la passe-miroir" est exaltant ! j'ai retrouvé avec une joie non dissimulée Ophélie et Thorn (toujours aussi tourmenté). Et puis quel bonheur de les suivre enfin dans un endroit où il ne fait pas -30° !!!
Je suis fan absolue de Christelle Delbos qui a gentiment dédicacé l'ouvrage pour Lucien car à la maison nous sommes deux à suivre les aventures de ce couple improbable. Inutile de dire que j'ai dévoré le roman avant mon fiston... Vite la suite !

On ne présente plus ni Sophie Fontanel, ni son roman échevelé. Mon exemplaire est dédicacé par l'auteure et offert par une amie. Je n'ai donc pas eu la chance de croiser Sophie Fontanel. Mais j'ai dévoré son roman en quelques heures, un soir, au fond du lit. Et j'ai bien ri ! Sûr qu'elle a bien fait de lâcher prise sur la couleur, de revenir au blanc pur de sa chevelure éclatante car en libérant ses racines, elle a ouvert son esprit, et du coup l'image qu'elle renvoie d'elle-même. C'est un geste si simple me direz-vous, et pourtant combien d'entre nous sont l'esclave de leur coloriste ou du rayon couleur du supermarché. Quel plaie de se retrouver barbouillée toutes les 3 semaines !!! J'ai la chance d'y échapper, à 50 ans je n'ai quasi pas de cheveux blancs que j'épile discrètement. Ma liberté à moi c'est le no make up, les ongles nus, une épilation douteuse en hiver. Etre et paraître telle que l'on est au fond, c'est tellement plus simple... Quand je vois ma fille passer des heures carrées dans la salle de bain à appliquer un fond de teint je me dis que l'hérédité à passer son tour sur ce coup là... A bas les diktats ! Débarrassons nous de cette carapace, faisons rugir la femme sauvage qui est en nous ! Mais attention, avec style et toujours bien sapée !

Les deux héroïnes de ce roman font, à marche forcée, un retour à la nature. La fin du monde est annoncée, plus d'électricité, plus de carburant, plus rien dans les supermarchés. Elles vivent retirées en forêt avec leurs parents mais après la mort de la maman qui est emportée par un cancer avant le bug mondial, elles vont devoir affronter la mort accidentelle de leur père, seul rempart contre le monde en perdition.
Elles vont s'approprier la forêt qui les entoure et les protège, lentement d'abord, renouer un lien avec cet élément qui ne leur fait plus peur, se l'accaparer, s'y fondre et puis finalement revenir à un état sauvage et charnel. C'est très beau, très poétique, violent. Jean Hegland a un style magnifique, son premier roman est une pépite et j'espère la lire à nouveau très bientôt.

J'ai lu ce best seller de la littérature jeunesse sans savoir qu'il était adapté à l'écran en 2017. C'est l'histoire d'un petit garçon qui souffre de plusieurs syndromes de malformation faciale et qui, à 10 ans, affronte pour la première fois le regard des autres au collège car il a jusque là été scolarisé à la maison. C'est bien construit, souvent drôle, un peu tire-larmes et puis les gentils gagnent à la fin. Mais c'est une jolie histoire sur la différence et le handicap et je ne me suis pas ennuyée.

Voilà une histoire qui met la pêche, tant le trait invite à suivre Joséphine dans son sillage. Quelle énergie ! Grande croqueuse d'hommes, amoureuses des animaux et des enfants, joyeuse et volontaire j'ai beaucoup apprécié la représentation si vivante qu'en fait Catel. J'adore ce format de BD, j'ai l'impression à chaque fois de dévorer un mille-feuille sans m'alourdir !!! Que du bonheur.









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